Depression
Depression
a) L'humeur dépressive
Identifiable par un sentiment mal défini, inhabituel, de tristesse marquée, de découragement, de désespoir. Le sujet se définit comme souffrant d'une tristesse généralisée anormale.
Elle s'accompagne d'un sentiment de lassitude, de désintérêt généralisé qui est d'autant plus difficile à vivre par le sujet qui se rend parfaitement compte qu'il n'est plus capable de ressentir du plaisir dans les activités ou les situations habituellement agréables.
Apparition d'une anesthésie affective : lorsque le sujet réalise que ses proches le laissent indifférent, il se culpabilise et s'angoisse. Il pense "n'être plus capable d'aimer".
Rire, insouciance et légèreté d'âme ont quitté le sujet.
b) Les symptômes psychomoteurs
Un ralentissement moteur global :
Tout dans l'attitude du sujet semble lent
Il semble porter "tout le malheur du monde sur ses épaules"
Il lui faut du temps pour réfléchir et ne livre que des phrases courtes. Il est avare de paroles
Sa mimique est pauvre, monotone, triste, sa tête peu mobile.
Un ralentissement moteur global :
La pensée est lente, laborieuse, appauvrie
Pas d'idées nouvelles hormis celles en relation avec sa souffrance
Capacités de concentration très réduites
Très vite embrouillé par le moindre effort intellectuel
Ralentissement intellectuel d'où sentiment de lenteur d'écoulement du temps.
c) Les troubles conatifs
(symptômes procédant d'une diminution des capacités d'effort et d'initiative)
Ils sont exprimés indirectement par le sujet par des plaintes d' "être à bout", "vidé", épuisé, d'avoir perdu son entrain, de manquer de courage, de perte d'énergie...
Ils sont exprimés directement dans la perte d'initiatives spontanées prises par le sujet pour remédier à son état qu'il vit comme une déchéance méprisable. Son endurance à l'effort est très amoindrie.
d) Les troubles cognitifs
Les représentations, les contenus de pensée subissent un ensemble de distorsions pathologiques subtiles, qui constituent la psychologie dépressive proprement dite.
Devenu incapable de faire face à ses difficultés, d'affronter ses relations problématiques, de résoudre un conflit en prenant une décision, il "ne sait plus y faire", un "rien le déborde", il a perdu ses moyens et ne peut plus compter sur lui.
Il s'enfonce ainsi progressivement dans un schéma négatif et en devient esclave.
Il y a un trouble du jugement dans la psychologie dépressive, entendu d'une inclination irrésistiblement négative du jugement porté sur soi et sur les choses.
Dans un premier temps, la vision que se fait de lui-même le sujet est empreinte de négatif. Il fait des comparaisons avec des personnes qui possèdent certaines qualités inexistantes chez lui et n'accorde aucune importance aux qualités que lui-même pourraient présenter.